A Tsou L’Egyptienne

Jean-Pierre et Marcelle Rosnay à Alexandrie dans les années 50

Par-dessus le toi des guitares

Ses yeux et son sourire bleu

La nuit mêlée à ses cheveux

Chaque train oubliait sa gare

Le flux et le reflux de la mer intérieure

Qui animait mon coeur à la cause du sien

Me faisait ressemblant à ces ombres de chien

Qu’on voit laper la nuit des restes de lueurs

Mon égyptienne ma mythique

Quand nous baignerons-nous à nouveau

Au port d’Alexandrie entre ces vieux rafiots

Dont la voile crevée donnait de la musique

Du haut de la plus haute pyramide

Léchée par des millions de regards touristiques

Entre Son Lumière légendes et cantiques

Je t’apporte ces mots de sang encore humides

Ces inhumains versets d’amours supra-humaines

Quand le poète écrit d’amour à son aimée

Il charge son crayon d’encre à éternité

Puis lui dit simplement Madame je vous aime

Et je vous saurais gré de l’avoir remarqué

 

Jean-Pierre Rosnay (écoutez-le dire son poème)

 

via Jean-Pierre Rosnay, poète français (poème : A Tsou).