Lorsque Jean-Pierre Rosnay s’évada des geôles de Klaus Barbie (dans la prison de Montluc, à Lyon), il fut recueilli par une institutrice lyonnaise. Afin qu’il fut soigné de ses blessures, elle fit appel à un jeune homme, sympathisant de la Résistance et étudiant en médecine, Oliver Loras. Les hasards et nécessités de la poésie firent que bien plus tard, devenu alors psychiatre, Olivier Loras accompagna le poète Henri Michaux, lorsque celui-ci explora les territoires sauvages de l’esprit humain (« L’espace du dedans », « les lointains intérieurs », « l’Infini turbulent »). Olivier Loras était un homme d’une grande bonté, qui, hélas, mourut de chagrin lorsque une de ses filles, fut agressée et assassinée, alors qu’elle faisait de l’auto-stop.